Un Rapport d’Orientation Budgétaire à
minima qui se transforme en leçon de comptabilité publique. Par contre pour les
finances de notre ville, RIEN sauf une décision
de réaliser un emprunt en 2018 écrit dans les documents.
Alors, pas un mot sur ce sujet tout le
long de la présentation. Il a fallu que
nous l’évoquions dans notre déclaration pour que nous obtenions un semblant
d’information.
Non, ce n’est pas un emprunt mais une ligne de crédit
(idem qu’un crédit renouvelable !)
Pas
de date, pas de montant, pas de durée et pourtant c’était le débat d’orientation
budgétaire…
Et pour faire quoi ? Tout
simplement pour le dépenser en fonctionnement sur l’entretien des bâtiments entre
autre.
De plus, aucune référence dans la présentation aux chiffres de l’année écoulée.
La réponse fut donnée par l’adjointe aux finances. « Les chiffres ne sont pas donnés parce que le
compte administratif n’est pas voté » !!!
Réponse
plus que surprenante car comment
définir une orientation budgétaire sans les chiffres de la dernière année ?
Nous
avons donc vérifié cette information…
et bien : Mauvaise
réponse !
·
En 2015 DOB le
18/2/2015 Vote du compte administratif
le 25/03/2015
·
En 2016 DOB le 24/2/2015 Vote du compte administratif le 23/03/2016
·
En 2017 DOB le 27/2/2015 Vote du compte administratif le 29/03/2015
Et
chaque année, les chiffres de l’année précédente étaient annoncés ET commentés (allez voir les
comptes rendus sur le site de la ville).
Pourquoi cela n’est pas le cas pour 2017 ??? Y aurait-il des résultats dérangeants ?
Peut-être bien. Nous avions réalisé une demande pour obtenir un état
de situation budgétaire que nous avons obtenu… 5 jours avant le conseil !
Sur les charges générales à +7.20% sur quatre ans
Sur les charges de personnel à
+15.26% sur quatre ans (Attention :
ce ne sont pas les agents qui ont été augmentés de plus de 15% !)
Du
coup, il y a bien une baisse importante : celle des subventions à -65.01% depuis
2013.
Et au niveau recettes, et bien c’est une hausse….
Pourtant, vous n’arrêtez pas d’entendre
la majorité se plaindre de la baisse des recettes. INTOX ?
Et
avec près de 9% de hausse des recettes, ils doivent encore emprunter pour faire
des travaux. Le train de vie de la collectivité est en
train d’exploser.
Vous
trouverez ci-dessous la déclaration de l’opposition qui réclame depuis
maintenant quatre ans que les investissements soient réalisés afin de faire
baisser les coûts de fonctionnement. La majorité est, pour l’instant,
restée sourde à notre demande.
Déclaration de Christophe Delannoye au nom de l'opposition !
Merci
Madame Gilloots pour l’élaboration de ce rapport
Nous
ne reviendrons pas sur l’introduction de ce rapport concernant le projet de loi
des finances publiques.
Le
résultat des élections présidentielles de 2017 impacte ce qui était établi précédemment.
Ce projet, concernant les collectivités a effectivement de grandes zones
d’ombre avec des projets d’évolution favorable ou à l’inverse défavorable.
Cela
donne aux collectivités locales de grandes difficultés pour élaborer le budget
2018. Preuve en est si besoin que certaines, votant leur budget en fin d’année,
ont reculé ce vote au plus tard afin d’essayer d’obtenir plus d’informations
fiables ;
Par
contre, dans vos analyses nous sommes un peu dubitatifs. En effet :
·
Concernant les évolutions de dépenses de
fonctionnement vous jouez avec un « total de dépenses réelles » et le
« budget de dépense de fonctionnement ». De ce fait, vos propres
déclarations en 2017 ne donnent pas le même résultat.
·
Dans les années de références, sur la quasi-totalité des
chiffres, vous ne donnez pas la référence 2017…
Toutefois,
sur la base des comptes administratifs de 2013 à 2016 et de l’état des dépenses
2017 qui, suite à notre demande, nous a été transmis vendredi, on peut tirer
des tendances des deux premiers tiers de la mandature 2014-2020.
Le
budget de fonctionnement a augmenté de 2.6% sur quatre ans soit un rythme de
0.7/an. Derrière ce résultat, se cache des écarts importants :
·
Sur le chapitre 11 (charges à caractère général),
l’augmentation est de 7.2%
·
Sur le chapitre 12 (charges de personnel)
l’augmentation passe à 15.26%. Cette augmentation passe ce chapitre de 43,2% à
47,44% du budget. Pourtant l’audit que vous avez demandez en 2014 préconisait
une baisse à 40% ! Depuis 2014, vous avez triplé l’écart avec la référence
de l’audit.
·
Ces 2 chapitres représentent à eux seuls 76.64% du
budget de fonctionnement.
De
ce fait, sous couvert d’une gestion rigoureuse, le reste des chapitres est en
baisse.
·
En premier lieu le chapitre 66 (intérêts d’emprunts)
qui a baissé de 29% soit 7.3%/an. Cela est logique puisque les emprunts
contractés jusqu’à ce jour sont des prêts à taux constant avec paiement des intérêts
sur solde restant dû avec annuité fixe. Donc chaque année le montant des
intérêts baisse. Pour mieux comprendre, il faut comparer ces emprunts comme un
prêt immobilier classique pour un particulier.
·
Enfin le chapitre 65 (autres charges courantes qui
baisse de 49.62% par rapport au compte administratif 2013. Cette baisse sans
précédent est liée à la baisse des subventions qui ont chuté de 65.01%.
La
hausse des dépenses de fonctionnement sera donc difficile à maintenir puisque
vous avez déclaré que la ville va probablement contracter un nouvel emprunt ce
qui freinera la baisse du chapitre 66 et vos engagements à maintenir le montant
actuel des subventions ne baisserait plus … ENFIN.
Nous
confirmons qu’il est important et urgent de procéder à des investissements afin
de permettre des baisses significatives sur les coûts de fonctionnement. Or
dans la liste des investissements prévus et les prévisions
d’investissement planifiées pour le Fond
d’initiative communale ne font rien apparaître de tel hormis l’éclairage du
boulevard G Pompidou sous condition qu’il soit basé sur un système de basse
consommation.
Côté
recettes, Malgré l’ensemble de votre communication sur les responsabilités, on
constate simplement qu’en 2017, la ville a perçu 8 932 799 € soit 8.97%
de plus que le compte administratif de 2013 qui est le dernier avant votre
arrivée.
·
Oui, la dotation de l’état est en baisse et est passée
de 14.5% du budget à 8.45%en 2017. Nous pouvons vous rejoindre sur le fait que
nous aurions préféré les avoir que de les perdre.
·
Alors, d’où
viennent ces recettes supplémentaires. Il
faut trouver la réponse dans le chapitre 73 (impôts). En 2017, notre
ville a collecté 8.12% d’impôt de plus qu’en 2013. Ce chapitre représentant
38.49% du budget recette de fonctionnement de la ville. Comme le déclarait M
Lenoire, la politique de l’urbanisme a des conséquences durant plusieurs
années, point sur lequel nous sommes en accord. Toutefois, cette politique de
l’urbanisme, concernant la perception de l’impôt, impacte les recettes de la
ville pendant des décennies. Et sur ce
point, nous n’entendons pas d’élus se plaindre. N’oubliez pas que c’est grâce à
l’urbanisation de la ville que la collectivité peut maintenir les taux
d’imposition inchangés depuis maintenant 25 ans comme vous l’annoncez
aujourd’hui pour 2018 et garantir des recettes fiscales en hausse.
·
Enfin, c’est la vente des réserves foncières de la
ville qui permettent d’améliorer encore les recettes. Mais cela n’est pas
inépuisable comme nous l’indiquions l’an passé.
Pourtant,
l’horizon s’assombrit. Les réserves foncières diminuent, l’impôt va se
stabiliser car plus de construction de logements et le projet de l’état sur le
dégrèvement de la taxe foncière.
Votre
annonce de faire appel à l’emprunt met fin à un cycle qui se voulait vertueux.
D’ailleurs, vous n’en mentionnez ni le montant ni la durée et encore moins
l’impact sur les finances de la ville. Et tout cela dans un contexte
d’incertitude au niveau national..
Nous
ne rentrerons pas dans la polémique qui consiste à rejeter sur vos
prédécesseurs cette obligation d’emprunt. Toute personne ici qui suit les conseils
municipaux, ou s’intéresse aux finances de notre ville sait que hors
investissement sur achat ou construction de bâtiment neuf, il n’y a jamais eu
appel à l’endettement. Sans réaliser une liste à la Prévert, on peut citer le
renouvellement de flotte de véhicules tous les 4 ans, réfection ou changement
de toiture, travaux dans nos écoles, travaux d’accessibilité, rénovation
complète d’équipements réalisés sans aucun recours à l’emprunt avec, je vous le
rappelle des recettes inférieures de 10% minimum par rapport à 2017.
Les
investissements doivent être orientées vers un gain sur les divers
fonctionnements, gage de réduction pérenne des dépenses de fonctionnement sans
diminuer et, si possible, améliorer le service apporté à nos concitoyens.
Merci
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