Vous l’avez certainement tous remarqué. Un arbre présente un
danger sur un terrain privé face au CCAS. Une branche s’est rompue et repose
sur les cyprès d’un particulier.
Bien que ce
terrain soit privé, il existe de réels
risques d’accident si par exemple, des enfants venaient à vouloir s’amuser près
de cet arbre…
De plus, des branches dépassent sur le domaine public alors,
il faut immédiatement que la commune agisse, balise la zone pour l’interdire
d’accès et fasse élaguer cet arbre. Il
en va de notre sécurité.
Bien entendu, des représentants de notre commune ont été
prévenus mais ont-ils bien pris conscience du danger ???
La loi est claire dans ce domaine. En voici quelques extraits :
« En cas de danger grave ou imminent, tel que les accidents
naturels prévus au 5° de l'article
L. 2212-2, le maire
prescrit l'exécution des mesures de sûreté exigées par les
circonstances. Il informe d'urgence le représentant de l'Etat dans le
département et lui fait connaître les mesures qu'il a prescrites ».
Lorsque les propriétaires ne respectent pas leurs obligations d'élagage des
plantations en bordure de leur propriété, occasionnant
ainsi une gêne pour les usagers du domaine public, voire même un danger pour la
sécurité routière, le Maire peut agir et imposer le respect de la
loi ! Lorsque les démarches amiables sont sans effet, le Maire
adresse au propriétaire une lettre le mettant en demeure de faire cesser le
danger. Mais si la simple mise en demeure reste sans effet, le Maire peut procéder à une exécution
forcée des travaux d'élagage destinés à mettre fin à l'avance des plantations
privées sur le domaine public.
En effet, bien qu'il ne puisse pas intervenir dans une propriété privée
sans l'accord des propriétaires, le Maire de la commune peut adresser une
injonction de faire, sans même agir en justice ni obtenir le soutien du
procureur de la République. L'article
78 de la loi
n°2011-525 du 17 mai 2011 a renforcé
les pouvoirs des maires en matière d'élagage
des plantations privées qui empiètent sur l'emprise des voies publiques
communales, de façon à rétablir un certain équilibre entre les droits et
devoirs des riverains d'un domaine public, et ceux du Maire chargé de faire
respecter la loi et assurer la sécurité de ses administrés. Pour donner au
Maire une plénitude de compétence en matière d'élagage des arbres et de taille
des haies, il est désormais prévu que :
« Dans l'hypothèse où, après mise
en demeure sans résultat, le maire procèderait à l'exécution forcée des travaux
d'élagage destinés à mettre fin à l'avance des plantations privées sur l'emprise
des voies communales afin de garantir la sûreté et la commodité du passage, les
frais afférents aux opérations sont mis à la charge des propriétaires
négligents » (article L. 2212-2-2 du Code Général des Collectivités
Territoriales)
Faute de résultat dans le délai demandé, le Maire peut, par arrêté, faire
procéder d'office à l'abattage. Ce délit est passible d'une amende de 5e classe (1 500 €) conformément à l'article
R. 116-2 du Code de la voirie routière (« en l'absence d'autorisation, le fait
d'avoir établi ou laisser croître des arbres ou haies à moins de 2 mètres de la
limite du domaine public routier »).
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