samedi 25 mars 2017

Orientation budgétaire : l'opposition confirme ses craintes


Rapport d’Orientation Budgétaire (ROB) ou Débat d’Orientation Budgétaire (DOB).
Le ROB fait état ce qui s’est passé
Le DOB fait état de ce que l’on veut faire
Souvent des mots ou sigles barbares que peu de monde comprend.
Pourtant, cela est obligatoire chaque année dans les semaines qui précèdent le vote du budget municipal.
Cette année, nouveauté s’il en est, c’est encore l’occasion pour la majorité municipale de taper sur ceux qui ne sont pas en phase avec eux. Il vous suffira de lire deux de leurs déclarations.
Pour nous, élus d’opposition, c’est en premier lieu le mot BUDGETAIRE qui nous interpelle.
Alors, plutôt que de commenter l’avenir, c’est l’écart entre la prévision et la réalisation  de l’an passé que l’on regarde.
Ou plus simplement vérifier que la majorité a fait ce qu’elle a dit après avoir dit l’an passé ce qu’elle fera.
Une majorité qui se plaint à longueur d’année que les recettes baissent mais qui ne baisse pas son train de vie.
Vous trouverez ci-dessous la déclaration des élus d’opposition qui reprend les principaux points de ces écarts.
Comme vous le verrez, nous essayons d’être objectifs et nous ne sommes pas en désaccord sur tout mais nous rectifions les erreurs s’il y en a.
Les documents ci-dessous sont ceux présentés par la majorité lors du conseil municipal
Mme le Maire, chers collègues,
Merci Mme Gilloots. Concernant votre présentation, nous sommes satisfaits que vous preniez le soin d’intégrer les deux critères de population (DGF et INSEE) comme nous l’évoquions les années précédentes. Cela permet, en autre, aux Bray-Dunois qui n’ont connaissance que d’un critère de mieux évaluer les finances de notre ville.
Toutefois, toujours sur la forme, Il est dommage que sur la partie structure et évolution des dépenses, vous ne repreniez pas les chiffres des comptes administratifs des années concernées. Cela génère des écarts entre vos propres annonces. Ces écarts se situant entre 100 000€ et 200 000€.
Cela rendrait votre présentation plus lisible.
Sur le fond, nous sommes en accord avec vous sur le fait de ne pas monter les taux d’impositions qui sont restés à l’identique depuis plus de 20 ans.
 
 
 
 
 
Même satisfaction sur la continuité dans la gestion de la dette puisque le plan de désendettement fixé depuis 2010 est suivi à l’euro près (et non pas depuis le début de la mandature comme vous l’avez évoqué).
 
 
 
Par contre, nous ne partageons pas votre vision sur la gestion du fonctionnement. En effet, maintenant que chacun a compris qu’il y a baisse de la DGF, il faut caler les dépenses de fonctionnement sur cette baisse. Ne pas appliquer ces efforts donne à court terme des difficultés de gestion et à long terme, pénalisera lourdement notre ville.
Vous êtes actuellement en train de vendre les réserves foncières de la commune pour palier l’augmentation des dépenses. Ces réserves ne sont pas infinies…
Nous notons aussi que contrairement à votre vision de ville hyper endettée, la CUD nous considère comme « riche ». La réalité se trouve entre ces 2 positions.
Pour nous, Bray-Dunes est une ville aisée mais qui doit se réformer dans sa gestion financière.
Sur le chapitre 11, tout comme l’an passé, les dépenses continuent à augmenter. Vous en êtes déjà à + de 8% depuis 2014. Nous continuons d’affirmer qu’il est urgent de réaliser des investissements dans ce domaine. Investir pour dépenser moins n’est pas une utopie.
Concernant le chapitre 12 (charges de personnel), nous maintenons notre inquiétude puisque si l’on compare les lignes du chapitre 12 de l’état budgétaire que nous avons reçu le 12 janvier 2017 et les comptes administratifs des années précédentes, ce montant est toujours élevé et au-delà des variations obligatoires votées au niveau national.
L’augmentation de cette masse salariale notamment pour les permanents impactera durablement le coût de ce chapitre
Pour mémoire, suivant vos déclarations et l’audit que vous avez fait réaliser, le taux de charge de ce chapitre doit se situer à 40% du budget de fonctionnement. Or, depuis votre arrivée, il est passé de 43% pour être en 2016 à 48,8%.
Ici aussi, c’est l’organisation que vous avez mise en place qui doit être revue dans son ensemble pour la remettre à la taille de notre commune.
De tout cela en découle un niveau d’investissement bas issu d’un autofinancement faible.
C’est pourtant dans cette période de crise qu’il faut réaliser les bons choix d’investissement. Comme nous l’avons déclaré tout à l’heure, il faudra réaliser des investissements techniques permettant de réduire les charges.
Investir pour la jeunesse est, bien évidemment, une bonne chose. Mais au-delà de ces investissements court terme, nous estimons que nous devons aussi investir pour leur avenir et ne pas leur transmettre une ville exsangue de financement et qui serait appelée à se repliée sur elle-même.
Merci de votre attention

 

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